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En la vallée de l'ombre, compte le nombre, rythme tes pas au son du glas.
Dans le chaos, sous l'épais brouillard, on ne sait s'il est tôt, s'il est tard.
Le son brisé des os craquelés se mue en poussière sous tes pieds cache-misères.
N'écoute pas les voix, elles ne font que mentir, l'agonie est leur loi, leurs chants un soupir.
Toi seul sais ce que tu es venu chercher, pauvre âme égarée.
Aucune larme ne doit couler de ton regard habité.
Quel délicieux élixir ce serait pour tous les damnés, ce à quoi ils aspirent est de toi s'emparer.
Aussi stoïque qu'une tête au bout d'une pique, rappelle toi que tu dois rester coi, ne rien ressentir dans ton corps froid.
Le temps pour toi semble suspendu, alors qu'il n'en est rien.
Il y a longtemps déjà que tu as disparu un beau matin.
Pourquoi donc es-tu parti, j’aurais du t'en empêcher, chassant de ta tête l'oubli , y faire renaître le passé.
Les ongles ancrés dans ta chair c'est le poing que tu serres autour du coeur de ta mère.
Retourne toi et reviens... là bas il n'y a rien.
C'est ici qu'est ta vie.