Vous lisez
mauvais perdant
je râle longtemps
sur le terrain
dans le bus
dans le train
dans l’avion
dans la voiture
au repos
à la maison
à l’entraînement
dans les vestiaires
dans les couloirs
devant la presse du jour
et à chaque fruit du travail harassant
qui me sépare
des prochains matchs gagnants
à force de fouetter
jusqu’à l’os
l’esprit des nerfs
qui n’m’ont pas lâché
bientôt
je n’sentirai plus
la douleur
d’un sourire