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Le vent se lève
Thomas Sankara,
même la poussière
incertaine s'élève
au pas de ceux
qui poursuivent ton combat.
Tu le sais mieux que moi
Thomas Sankara,
les signaux sont plus forts
quand une jeunesse
met en garde les brigands
au sommet de l'état.
Machiavélique,
dans le confort de mon salon,
j'observe cela et prie
que les élites militarisées
ne récupèrent pas tout le sang
que tes enfants vont verser.
J'éteins le poste radio
et l'écran longtemps branché
sur les révoltes qui ont fait
leur tour du monde.
Du balcon je compte
sur les doigts d'une main
les révolutionnaires bénévoles
parqués en bas de chez moi.
C'est vrai qu'il faut être plusieurs
pour rendre visible
des coups de poing.
Je crois qu'il est temps
que je descende
lancer la campagne
d'un nouveau ministre
de l'intérieur.