Vous lisez
livres relus, visages revus
il est grand temps
je reviens
au soufre de ces matins ensevelis
passer le peigne fin
sur des noms qu'un rien éparpille
dès que nous ne les serrons plus
au creux de nos mains
je reviens par le versant
des vents contraires qui s'évertuent
à résoudre mon équation de poussière
il est grand temps
que je m'invente
de nouveaux rendez-vous
le ciel touche presque terre
et mes rêves ont perdu cette pente
où roulaient les cailloux