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Sous l'ombre des champignons, qui poussent dans les airs,
Rien que le fait d'espérer c'est être suicidaire,
Sous le soleil qui explose, à trop vouloir se forcer
À se sucer les uns les autres la moelle épinière,
C'est comme de verser la poudre sur une pépinière de colère,
Au goût de collera, fourni par les colonies de fourmis des fournisseurs
De pestiférés, qui déroulent le tapis pour se croire à Paris,
Avec le champagne, petits fours en guise de cauchemars,
Avec les tombes, les tueries, les écuries de chiens
Qui se destinent à pleurer, dans un buvard de poche,
Enculés qui écoulent les images éculées du reproche,
Quand un bourreau aux larges lames sonne les cloches,
Le long d'un boulevard de cadavres sous les roches.
C'est la première heure de l'après guerre nucléaire
Où l'on se découvre recouvert de masques respiratoires,
Aux élastiques qui coupent le coup, pour ramener l'ordre,
Kamikaze aux berges de la promise Tamise
Qui pisse le sperme macabre qui se fait fécond,
Bombe humaine, dynamique dynamite esthétique,
à la plastique parfaite, grillagée de larmes de collagène,
Tu cherches ton oxygène avec ton orgueil qui te freine,
Ta sensorialité, pour te faire machine aux gaines d'ébènes
Et te vider le coffre à coup d'insultes à la chaine,
Comme si, causer, était un art premier, pour mieux exister,
Surtout sans réfléchir, par peur de voir se soulever
Une armée de zombies bêlant à l'orée des prés.
Je chine, dans des rayonnages de mauvaises trouvailles,
Farfouille à m’en essouffler, repartir avec ce qui se fait de pire,
Le constat amer de mon antre intérieur négatif,
Petit point écoeurant répulsif du bon goût olfactif,
Pendant que les martiens donneront la main aux marsouins,
Sous la contrainte de la détresse pour une caresse,
Au lieu de faire fasse à la crasse, leurs sauver les fesses.
Les forêts brûleront pour se faire poussière d'or,
Brillant de milles feux dans un somptueux décor,
Aux odeurs de particules de souffre qui tissent la toile.
En plein aérophagie, boulimique vomissant la critique,
Vide de sens ou essence du vide tout dépend du sens
Dans lequel on le met pour en comprendre le non sens,
En guise de première entrée, je me glisse dans les contrées
Des condamnés frigorifiés, par les bombes nucléaires,
Qui si, un jour explosent, nous anéantiront à tout jamais,
Lors d'une prochaine guerre, pour s'approprier des pierres,
Territoires arbitraires, pour se croire encore plus fort
Que l'autre, derrière, qui espère juste un bout de gruyère.
Je ne sais pas si j'ai raison dans ce que je dis,
Je ne me rappelle même pas avoir déjà relevé cet oubli
Tellement ma mémoire est une vielle balançoire,
Bavant de rouille, n'effleurant que ce qu'elle veut entendre.