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À quelle ethnie appartiens-tu ?
C'est à cela que se réduit
La question du jour
Des amis d'hier
Devenus ennemis pour toujours
Sur ordre politique
De quel parti es-tu ?
Voilà ce qui suit
Au deuxième tour
Des troubles identitaires
Laissés sans réponse
Dans la course au bouc émissaire
Quand le progrès est en retard
On ne se demande plus
Ce qui nous divise
Dans un règne sans couronne
Quand l'avenir est en retard
On pointe du doigt
Avant de fermer le poing
Que l'on abat sur l'innocent
Tenu responsable de notre désespoir
La lecture que je fais de ce texte me renvoie à l'acception étroite du mot « État » tel qu'il est définit dans la pensée hobbesienne.
Un État a pour fin la protection de tous. Aussi, lorsqu'il est faible ou inexistant; la Loi civile à laquelle tous les citoyens doivent se plier sous l'autorité de l'État devient une notion lointaine (facultative) et la nature de l'homme refait surface; chacun comptant désormais sur sa propre force privée pour défendre ou imposer ses intérêts