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Coureurs, chasseurs, nos racines nous font peur,
Nos pas nous ouvrent une porte chaque fois nouvelle
A chaque pas, le miroir nous éloigne de nous même
Pourtant, dans la forêt, elle te suit de sang-froid
Toi le chasseur, tu ne vois de ta proie que ce que tu suis de ta peur,
Et tu fuis par ta violence, la divine aux pointes brûlantes
Ton regard cours au loin, vers le chevreuil qui t'a fui
Le midi a éclairé la pointe de la montagne et l'énigme s'éclaire
Coureurs, chasseurs, nos racines nous font peur,
Nos pas nous ouvrent une porte chaque fois nouvelle
A chaque pas, le miroir nous éloigne de nous même
Mais le destin joue avec toi, et détourne tes pas
Et dans les talus de ta chasse, tu suis la trace des flammes, et non les fleurs
Elle te suit et t'attends, dans la nuit, ses griffes se rendent
La proie ne doit pas mourir, pour continuer à courir
Les trois grâces étirent les ombres sur la crête des collines
Coureurs, chasseurs, nos racines nous font peur,
Nos pas nous ouvrent une porte chaque fois nouvelle
A chaque pas, le miroir nous éloigne de nous même
Et dans un soupir, l'horloge de ta vie a effacé ton chemin
Te voilà au bord du puis, à l'eau du Styx, dans l'ombre de ses profondeurs
D'un côté le chevreuil de ta fuite, qui se perd dans le labyrinthe de ton coeur,
De l'autre la flèche de ton désir, qui brille trop dans son sourire
Le crépuscule annonce l'embrasement du feu, et la rive du sommeil
Coureurs, chasseurs, nos racines nous font peur,
Nos pas nous ouvrent une porte chaque fois nouvelle
A chaque pas, le miroir nous éloigne de nous même
Elle sourit, et de ses atours se dévêt, trop de plaisir,
Pour ton choix, la lumière du jour t'éclairera, maintenir ou en finir,
Mais attendras-tu la lumière solaire, pour le choix ?
Quand la flèche t'atteindra, restera tu chasseur ou proie ?
Vénus se lève à l'horizon de la nuit, l'île de l'amour s'étire à nos yeux