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Mais ma langue a fourché, et ton courroux s'est levé,
Malgré la douleur, sous tes coups, je me sens vivre.
Je me protège néanmoins de la fureur de ton ire,
Et déjà sur tes joues, les larmes ne cessent de couler.
Tu me reproches tout et son contraire, et je ne peux
Qu'implorer ta clémence par la grâce de Dieu,
A ton tour, voici qu'en excuses tu te répands.
Depuis longtemps, les voisins avaient appelé la police,
Eux qui ne savent te comprendre, et ne voient que ton vice,
Alors que moi seule connait l'amour que tu ressens.
Intense élan d'amour qui nous consume
Souffrance que dignement on assume.
De l'extérieur, dur comprendre la violence conjugale.
De l'intérieur, ardu de prendre une solution radicale.