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Journal d’un retour. (Extrait 5)

Nganji,  le 02.01.2018


Sur Digital Congo, la video du chanteur Koffi Olomidé agressant sa danseuse à l'aéroport international de Nairobi occupe l'écran.

Aucune des quatre chaînes ne parlent de l'imminent retour au pays d'Etienne Tshisekedi, célèbre doyen des opposants au président actuel de notre république dite démocratique.

Un silence lourd de sens.

Je regagne le studio et ma chambre d'accueil pour travailler un peu avant de dormir.

Satisfait de mes choix du jour, je referme Photoshop et poste ma photo préférée de Jean-Michel sur Facebook et Twitter. Sur Instagram, je suis plutôt en mode #iphoneography et partage une image impressionniste prise le soir précédent sur la route, au niveau de la commune de Ndjili.

J'éteins mon Mac Book Pro en pensant que ce grand lit aurait été idéal pour faire l'amour à ma Queen Shero.

A défaut, je fouille mon iPhone6. Je passe en revue les messages les plus stimulants que j'ai échangés ces derniers mois. Poésies, érotismes et pornographies inspirées par les femmes qui m'ont été les plus intimes cette année.

Je soupire de frustration, puis me résigne à attendre, dans le noir, le sommeil.

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JOUR 02
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Je me réveille au rythme du "Hip Hop Ninja" de Vicelow.

Déjeuner, douche et rapide retrouvailles avec ma tantine Claudine venue rendre visite à sa grande soeur, ma mère. J'en profite pour lui montrer le poème visuel que j'ai réalisé en hommage à ma grand-mère, leur défunte maman. Tantine Claudine semble moins touchée que je l'imaginais.

Tant pis.

Aujourd'hui je vais assister, incognito, aux derniers préparatifs d'une cérémonie officielle. Je m'attends à voir un intéressant cirque impliquant la cour de notre royale présidence.

Si jamais j'écrivais un livre tiré ce voyage, la tentation serait grande de le nommer "Viens voir les comédiens".

Je porte un jeans bleu foncé, un banal t-shirt noir et le sac contenant mon Nikon en bandoulière. Cela dénotera sûrement des costumes-cravates sur place mais, pour le moment, je n'ai pas meilleure idée pour convaincre la majorité d'entre eux que je ne suis pas le fils d'un ministre en exercice.

Guy me conduit.

Nous passons au ministère de la culture et des arts.

Mon cousin Christophe nous rejoint.

En direction du palais du peuple, je lui parle du conflit d'intérêt qui grandit en moi.

D'un côté, je déteste parler de la fonction ministérielle de mon père, de l'autre je bénéficie de faveurs remarquables à cause de ce lien filial.

À partir de quel avantage peut-on être accusé de népotisme ?

Je commence à peine à y réfléchir...

Tout ce que je sais c'est que je me présente rarement avec mon nom de famille.

Depuis 2010, l'année où j'ai quitté le secteur bancaire avec l'objectif de vivre uniquement de mes activités artistiques, je mets un point d'honneur à me faire un prénom.

 

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