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Titres en J

Jaloux
Jeu de langue
Jours de maintenance
Jamais
Jour de malheur
Jeux
Jusqu’à la morsure
Jeu préféré
Journal d’un retour. (Extrait 5)
Journal d’un retour. (Extrait 4)
Je suis loin...
Jungle Humaine
J'ai toujours voulu
Journal d'un retour. (Extrait 3)
Journal d'un retour. (Extrait 2)
Journal d'un retour. (Extrait 1)
Judas
Jouets sortis de l'ouate
Jour férié
Jour ouvrable
Jamber les déconvenues
Joseph D.
Jeux de rôles
Jumelles
Juices
Jambe de bois
Johnny Negro
Jamais
Jardin secret
Jozefa
Journal intime
Jours heureux (Le vieux machin)
Jazz à Jericho
Je te pleure ma Forêt Kongo
Jusqu'à c'qu'amour s'ensuive
J'en rêve encore
Jungles d'accueil
Just Like A Dream
Journée de la femme
Janvier
Je n'ai rien vu à Bukavu
Je sais pas
Jeu de mains
Je m'en vais
Jazz
J'en ai rien à cirer de ton dernier voilier
Je roule à gauche, à droite...
Jouir d'ouïr et ouïr de jouir
Je sais
Jardins piégés
Je ne le dirai pas
Je ne me fatigue pas
Je veux
Jeux d'acteurs
Juste besoin
Je ne vous dirai pas...
J'abandonne
J'emprunte
Je t'aime
Je suis à la fenêtre
Jeux d'enfants
Je marchais
J'ai perdu mon mouchoir
Jugement dernier
J'abrite
J'avais rêvé
Je ne suis qu'un corps
Joy
Je te regardais...
Je n'irai plus rue Sombre
Je reviendrai
Je suis
Jeu de société
Je t'aime
J'aimerai que ce soit lui
Je serai ton fond marin (Extrait)
Journal intime
Je te hais
Just one
Je l'aime trop
Juge
Jusqu'au trognon
Jouer avec le feu
Je t'oublierai
Jour sans
Jeu de guerre

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J'ai toujours voulu

Nganji,  le 01.01.2017


j'ai toujours voulu être rappeur
rapper des heures durant
rapper des vers durs du genre
"j'préfère enculer le flamand du coin
qu'aux wallons homophobes serrer la main"
oui
je sais
c'est chaud
mais
j'ai toujours voulu trouver des flows
juste là
sous la peau
ma peau de singe mal léché
j'ai toujours voulu ouvrir ma gueule
de métèque
ou pas
suivant les hémisphères
j'ai toujours voulu développer une rage à la Tupac
mettre de côté
la poésie des papillons
en manque de soleil
c'était ça 
ou rien !
c'était ça dont j'avais besoin
pour grandir avec frénésie
dans le miroir
mon côté Napoléon
ego-tripper à fond
ma face cachée de bounty
passer d'un MC Solaar
qui avait dit jadis à dix de ses disciples
"l'esprit de 68 aujourd'hui se dissipe"
donc
passer d'un Solaar
à des fils de bâtard
misogyne
aimant comme moi
des morceaux de rap 
n'ayant pas vraiment embrasser leur part
féminine
mais
comment résister
comment faire
comment tourner
le dos
dans la cave
à des refrains entêtants comme
"I got 99 problems but a bitch ain't one,
hit me ! Braaa ! Quand on entre sur la piste,
bordel ! Ils ont niqué ma vie"
tous ces rappeurs
enfin
pas tous
certains ont brouillé mon sens des réalités
et d'autres 
heureusement
m'ont donné l'envie de ne pas fermer ma putain de gueule !
l'envie de
pimper à la plume mes fantasmes de panthères noires
des rues sombres de Kinshasa
aux fausses lumières d'une Bruxelles mise à nue
par tant de compromis à la belge
tant de cons promis perdus
passant leur temps
à essayer d'imiter d'autres pays
au lieu de valoriser
ce que l'on a tous ici
de plus singulier
oui
elle 
toi 
lui
imagine
si l'on mettait davantage en avant
ce que l'on a de plus beau à s'offrir
imagine
si l'on mettait davantage de côté
notre peur de souffrir
souffrir de 
ce que nos familles pensent de nous
souffrir de
ce que nos communautés pensent de nous
souffrir de
mourir
seul
en fait
car au fond
c'est Kery qui a raison
"le truc c'est
dès qu'il y en a un qui réussit
on est les premiers à s'élever
pour lui briser la nuque
yeaaahh !!!"
ça doit être ça aussi
la peur de mourir seul
fonder un groupe de rap
ou
un parti politique
pour mieux survivre
se mettre d'accord de
serrer les coudes
d'encaisser les coups
sans protège-dents
regarder à gauche
regarder à droite
qui survit 
à la bataille des égos
se plier en quatre
pour remarquer
nos véritables compagnons de route
et les supplier
à la manière
du plus grand rappeur belge de tous les temps
"ne me quittez pas
ne me quittez pas"
il faut 
oublier
les malentendus
et se rappeler
de ce que 
une rose urbaine m'a confié
"le plus important
c'est 
apprendre à vivre
et
à laisser vivre"

 

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