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Vanité

Alice Catherine,  le 15.05.2014


Ce jardin fut soigné pendant quarante-sept ans,
Jamais une herbe plus haute que l'autre,
Les fleurs poussaient harmonieusement,
Monsieur y veillait avec attention.

Les crocus sortaient les premiers,
Sous l'oeil goguenard d'un nain de jardin,
D'une biche de pierre et son petit,
Le tout placé sous la protection d'un saint.

Certes, cet espace était chargé,
Le bon goût n'était pas autrichien,
Du moins on le supposait,
A Monsieur on ne parlait point.

Plus vieux, il demanda l'aide d'un jardinier,
Il n'aurait pas fallu que de mauvaises herbes
Prennent possession de ce pied de rosier,
Monsieur y veillait depuis le balcon.

L'homme de métier était moins consciencieux,
Malgré l'arthrose, Monsieur gardait son sécateur.
Il n'aurait pas fallu qu'on eût pu penser
Qu'un seul instant il se soit résigné.

Il n'aimait pas les jeunes, il n'aimait pas les chiens,
Il n'avait pas d'enfants, il regardait ses lupins.
Il ne sortait plus que les jours de beau temps,
A son âge, on attrape froid si souvent.

Arriva ce qui devait arriver,
Ses neveux sont venus et la maison vidée.
Ils piétinèrent un parterre en sortant le piano.

Le loquet du jardin ne fut pas tiré,
Les jours de vent, on entend la porte claquer,
Et un chat vagabond y a élu domicile.

 

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